l'AVC et... Nous...
Nous deux...
L'AVC a tué le couple que nous étions.
Il faut en reconstruire un autre, sur d'autres bases, bien fragiles actuellement...
En ce moment, l'orage gronde fortement, la tempête est là...
Nous essayons de tenir bon mais c'est difficile (le mot est faible).
Eric doute de lui. Du fait que je puisse encore l'aimer, malgré son "état". Il doute de plein de choses au quotidien. De son avenir. De sa vie... De ce qu'il va devenir. De la vie en général.
Moi chaque jour j'essaie de le rassurer mais ce sont toujours les mêmes questions et doutes qui reviennent et je m'épuise à répondre toujours la même chose. Je ne trouve plus les bons mots... Et lui n'a pas les mots pour m'expliquer, pour discuter... Le dialogue est difficile, ce qui n'arrange pas nos affaires.
Je suis en colère contre lui, contre le fait qu'il n'arrive pas à avancer... je sais pourtant que c'est un travail douloureux pour lui, l'acceptation de son handicap, je n'imagine pas à quel point il souffre et je sais que ce sera long... mais son mal-être nous détruit et je n'arrive plus à lui donner ce qu'il attend, à savoir, de l'attention, de la patience, de l'amour... Je m'enferme dans ma tristesse. Ma carapace.
Je suis en colère contre lui, contre le fait qu'il n'arrive pas à avancer... je sais pourtant que c'est un travail douloureux pour lui, l'acceptation de son handicap, je n'imagine pas à quel point il souffre et je sais que ce sera long... mais son mal-être nous détruit et je n'arrive plus à lui donner ce qu'il attend, à savoir, de l'attention, de la patience, de l'amour... Je m'enferme dans ma tristesse. Ma carapace.
Ses humeurs varient, d'une minute à l'autre, d'une heure à l'autre, d'un jour à l'autre... Nous marchons sur des œufs à chaque instant. Tout peut exploser.
Encore une fois hier, et pour la énième fois, après une énième crise, j'ai tenté de le rassurer, encore une fois je lui ai dit, c'est la dernière fois car je suis, plus qu'à bout. Il m'use, me vide de mon énergie... Je n'arrive plus à avancer, psychologiquement et physiquement, je me traine.
Il vit en me regardant vivre, en attendant des gestes, des mots de ma part, à chaque instant.
Il ne vit plus pour lui.
Il ne se réalise plus.
Il n'arrive pas à se relever et à se projeter.
Il n'arrive pas à se relever et à se projeter.
Il n'a plus Rien. (ce sont ses mots...)
Et moi, j'étouffe.
Bien sur, on essaie de mettre des choses en place mais tout est long, fastidieux, compliqué et onéreux parfois, ce qui nous bloque aussi et c'est bien malheureux.
il n'a pas rien, il t'a toi, et ce n'est pas rien......
RépondreSupprimer