C'est gris...

Période difficile dont on ne voit pas la fin...  Eric est irritable, un rien le faire sortir de ses gonds.
Je suis à bout.... épuisée psychologiquement. Je ne sais plus que dire, que faire ou ne pas faire... Je marche sur des oeufs en permanence... L'ambiance est électrique.
Est-ce le fait des médicaments ? j’ai lu que le Fycompa peut engendrer des troubles de l’humeur, le lamictal également.
Est-ce le fait de l’AVC, qui a modifié son caractère ?
Est-ce le fait de son cheminement intérieur ?
J’ai trouvé cet article, sur le deuil, après un accident :
Un travail d’acceptation en plusieurs étapes
Ce véritable travail d’équilibre et de transformation psychique s’opère à travers plusieurs étapes théoriquement successives.
le choc, la sidération :
Il s’agit du traumatisme provoqué par le handicap. Le patient voit, dans la souffrance, sa vie basculer.
le déni, l’anxiété :
Le sujet n’arrive pas à intégrer sa nouvelle réalité, qu’il nie massivement. Même, il la désavoue. Si dans un premiers temps, fermement convaincu qu’il récupèrera, il nourrit l’espoir de guérison, par la suite, il prend conscience de ce qui lui arrive. Il est partagé psychiquement : d’un côté, il réalise le côté irréversible de sa situation et la perte engendrée ; de l’autre, il rejette en bloc ce renoncement angoissant.
la révolte, la colère
Le sujet vit sa nouvelle réalité comme une injustice. Il se questionne et cherche une signification tangible et rationnelle à ce bouleversement. Partagé simultanément entre culpabilité et dépression, il s’auto-accuse et se rend responsable de ce qui lui arrive. Abattu puis accablé par les reproches qu’il ne cesse de se faire, il se recentre ensuite sur les pertes de son image de soi.
le marchandage (la perte est pensée, discutée. Les sentiments sont contradictoires)
Le sujet , confronté à son état de fait, retarde autant se peut la réalité de son handicap. Le temps passe et rien ne change. Au cours de cette phase, le sujet va multiplier les actions positives de sa maladie, dans un idéal de récupération. La réparation constitue sa quête inlassable. Volontaire, il nourrit un désir manifeste de résultat.
 la tristesse et parfois la dépression
Au cours de cette période, le poids du regard est essentiel. En effet, le sujet se confronte à sa propre image. Il sait qu’il a perdu quelque chose d’important. Il doit alors prendre en compte ce nouveau changement et commencer à intégrer ce « moins ». C’est une étape clé dans le travail de deuil, car c’est celle qui prépare à la phase d’acceptation de la perte et de la réalité. Les souvenirs de renoncements sont nombreux et douloureux.
 L’acceptation
De plus en plus stigmatisé et réduit à son manque, le sujet doit construire son identité sur l’image qu’il est maintenant. Les parties perdues sont à ce stade désinvesties. Le sujet apprend à aimer sa nouvelle vie comme il a aimé l’ancienne. Il s’accommode, accepte son manque et tente de le compenser, en investissant de nouveaux réaménagements. Cette phase est l’aboutissement du travail de deuil car le sujet intériorise l’objet perdu tout en lui donnant sens dans son histoire.
La vie « d’avant » n’est plus. Seule compte celle de « devant ». Désormais, le sujet doit faire dans ce nouveau corps. Le handicap fait parti de lui et c’est avant tout dans sa tête que tout se fabrique. Selon qu’il le vive mal ou pas, cela se verra et s’entendra.
A quelle étape en est Eric ? Je ne sais pas.... il y a de la colère, le sentiment d’injustice mais aussi toujours le sentiment d’espoir de récupération...
Comment notre couple va t’il survivre à tout ça ? Je n’arrive plus à lui parler, il ne m’entend plus, il est enfermé dans sa bulle ....
Le projet maison me semble s’éloigner, vu la situation... Faut ‘il s’engager malgré tout ? Est ce que cela améliorera les choses ? Lui redonnera de l’espoir ? A quoi bon avoir notre maison si nous n’y serons pas plus heureux ?

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