On arrête de pleunicher oui ?

On a crevé l’abcès, plusieurs fois il a fallu... ça se remplissait à nouveau... du vilain pus... pouah !!
Il a fallu ma psy, qui m’a déculpabilisé, qui m’a dit que je faisais bien, de lui dire ce qui va mal. J’avais peur de mal faire, de faire du mal, mais ne rien dire est pire, le silence est pire que la dispute. Je suis comme une éponge qui a trop absorbé et qu’on n’a pas essorée. Je déborde.  Les mots sont durs mais il faut ça pour qu’il comprenne qu’il n’est pas seul à souffrir. Nous souffrons tous autant, différemment.
Il a fallu ensuite, la neuro-psy, pour lui faire entendre ce qu’il n’entendait pas de ma bouche. Les mots venant d’une autre, sont mieux acceptés. Il a fallu qu’elle lui dise, qu’elle lui répète, ce que je disais juste avant car ce que je dis moi, ne percute pas. Il a fallu des mots crus, des paroles difficiles, pour l’atteindre.
On a crevé l’abcès. Jusqu’à la prochaine fois sans doute... Il se remplira doucement et il faudra le crever à nouveau. Comme c’est douloureux. Sans anesthésie, en toute conscience. J’aimerais dormir pendant qu’on nous guéri. J’aimerais me réveiller, soulagée de toute cette douleur morale. Comme lui j’imagine. Mais non, nous devons traverser tout ça, consciemment, pour que le cerveau enregistre tout bien comme il faut et que ça cicatrise, proprement et non pas, avec des abcès insidieux, qui resurgiraient ensuite. Il faut bien gratter la plaie pour qu’elle guérisse. Ca fait mal. Mais c’est pour aller mieux. Je l’espère en tout cas, car souffrir autant pour rien, ce ne serait pas humain.
L’espoir va et vient... Un jour j’y crois à notre maison et le jour suivant, je m’empêche de trop y penser. Si le terrain nous est octroyé demain, nous l’achetons, de toutes façons. Et pis c’est tout !
Et ensuite ? Ensuite, qui vivra verra.
Je crois au Destin.
Advienne que pourra.
Mais jamais je ne pourrai me résigner.
 

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