... patience... et persévérance...

Rien de bien nouveau par ici...
Un rendez vous à la banque samedi dernier, qui ne nous a pas fait avancer d'un iota car le logiciel pour valider le prêt buggait, donc nouveau rendez vous prévu vendredi prochain pour tout sortir, signer et également renseigner les questionnaires de santé... le gros beurk du dossier....
Pas de nouvelles du constructeur donc je ne sais pas ou ils en sont dans la dépose du permis de construire
Pas de nouvelles du Notaire qui devait m'envoyer une copie du Compromis de Vente, signé des 2 parties..
Pas de nouvelles, malgré mes relances... je sais, on est pas les seuls, je sais, on est pas prioritaire, mais ces piétinements mettent mes nerfs à rude épreuve... Alors je relance, au risque de paraître (ce que je suis) impatiente....
 
Niveau moral... concernant Eric, il y a eu une plongée spectaculaire il y a quelques jours (d'où ma nuit Blanche)... J'ai pensé qu'on avait plus qu'à tout arrêter, que ça ne servait à rien, que plus rien ne lui ferait jamais plaisir... que tout était fini. Aucune réaction de sa part, sinon s'enfermer dans le mutisme.
J'ai plongé avec lui. Plus envie de rien. Plus la force, plus l'envie.
Avec un constat inéluctable : l'AVC a bousillé nos vies.
 
Cette nuit là, je n'ai pas pu faire face à ça. Je me suis résignée. J'ai déposé les armes. Je l'ai laissé couler. Moi avec. Je n'ai même pas pleuré. A sec de larmes.
 
Je suis allée au travail, avec zéro heure de sommeil et zéro moral. Levée à 4 heures, je me suis préparée, j'ai erré en voiture et j'étais sur le parking de l'Ehpad à 6 heures, ne sachant ou aller... Je commençais à 7 heures.
 
Heureusement le boulot m'aide à "oublier" un peu et à garder un lien avec l'extérieur... M'aide à sortir de la bulle maladie/handicap/maison à gérer.... Même si je suis limite Burn-out et qu'un 60% est encore presque de trop psychologiquement parlant... Je ne me vois pas non plus rester ici... j'étoufferais.
 
Après une journée éprouvante nerveusement (Eric ne répondait pas à mes textos, j'ai tenté de le joindre et enfin, il a répondu), je suis rentrée...
Silence tendu jusque dans la soirée...
 
On a "causé" un peu ensuite et encore une fois, il a fallu que je trouve les mots pour le rassurer, le remonter... Mais je lui ai dis que les mots, je ne les aurais bientôt plus et que la force non plus... Qu'il fallait qu'il se remue tout seul, qu'il arrête de tout voir en noir, de se regarder le nombril, qu'il arrête de penser à ce qu'il n'a plus et qu'il pense à ce qui lui reste.... Que oui, il resterait handicapé. Que non, il ne travaillerait plus. Que oui, je suis là, malgré tout, à ses côtés mais, qu'il fallait qu'il arrête de tout détruire, par colère et impuissance... Que ce n'est pas ma faute.... Ni la sienne.... Mais qu'aujourd'hui, c'est comme ça... Et qu'il faut faire avec.... et sans....
 
On marche sur un fil... le temps nous dira si on va tomber ou si on va réussir à passer cette épreuve et arriver au bout, ensemble...

Le printemps arrive... avec son lot de jolies fleurs, de belles journées et d'espoir pour un avenir enfin meilleur. Il faut y croire.


 

Commentaires

  1. le printemps approche... le moral est souvent en baisse à cette période là! quand je lis ton texte je retrouve exactement le comportement de mon papa parfois, les étapes qu'il a aussi traversé. l'important est de se "raccrocher" à ce qui fait plaisir! Eric était quelqu'un de dynamique et je pense qu'il souffre de voir ce qu'il est devenu, aujourd'hui il est quelqu'un d'autre en phase de reconstruction, pas facile de chercher son identité après un tsunami dans une vie! en tout cas je pense à vous! je comprends aussi ton impuissance face à tout ça. après la pluie vient le beau temps espérons que le pire est traversé et que le meilleur reste à venir!! gros bisous <3

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